Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi

Année des Justes 2021-2022

Hommage national

Sur une idée d’Alexandra Bourla

Organisé par L'ENFANT CACHÉ

 

Avec le concours du CCIB, CCOJB, FORUM

           

                 

11 événements

« Les Justes, même morts, sont appelés vivants » (Talmud, Traité Berakhote, 18a.)

  • D 03 octobre 2021 :

                                              1ère manifestation                                                         

PLAQUES COMMÉMORATIVES

  BURDINNE

Pose de plaques commémoratives pour l’abbé Cottiaux et Juliette Putzeys, Justes parmi les nations, par la Commune de Burdinne. En présence d’un enfant sauvé, Jack Rennert, venu des Etats-Unis avec ses enfants et petits-enfants (Voir notre n°ECInfos  90).

Il y eut une assistance nombreuse, des discours pour raviver le souvenir (par un sénateur, des bourgmestres, le grand rabbin de Bruxelles,...), un livre édité sur ces Justes par J-P. Boland, une animation par la fanfare royale "Le Progrès" de Braives, un banquet. Une grande célébration inoubliable.

           Abbé Jean Cottiaux                                                                                  Juliette Putzeys

La guerre a connu des sauveurs de vie. Certes, les soldats réunis en Alliés ont combattu de l’extérieur pour libérer les gens de la destruction. Mais des Résistants de l’intérieur les ont aidés. Et parmi eux, il faut citer les Justes parmi les Nations, ces résistants pacifiques, dont l’Abbé Jean Cottiaux et Juliette Putzeys (Voir à leur sujet ECInfos n°90.) Ils sont des modèles pour une société, qui leur doit le perennité de ses valeurs, comme la justice, l’empathie, la solidarité humaine. Les enfants étaient les premières cibles de l’armée nazie. Un génocide c’est la destruction d’un peuple, et, avec l’assassinat de ceux qui en représentent l’avenir, on le tue dans l’œuf. La gloire des SS était de faire la guerre aux enfants ! Toute notre gratitude au Bourgmestre de Burdinne, Monsieur Frédéric Bertrand, pour la réalisation festive de ce projet.

On peut lire son discours dans l’ouvrage de Jean-Pierre Boland, « Une famille juive dans la tourmente de la seconde guerre mondiale et son passage à Burdinne » ISBN : 978-2-8083-1460-2, (2021), 56 p. Préface d’Adolphe Nysenholc. Disponible à l’Administration Communale de Burdinne.

Leo et Jack Rennert avec leur Juste, l’Abbé Cottiaux

 

  • Me 20 octobre 2021

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi

ANNÉE  DES JUSTES

2021-2022

   2ème manifestation

FILM

« Mohamed et Anna » (2017) de Taliya Finkel, organisé par IMAJ (Institut de la Mémoire Audiovisuelle Juive) et l'Enfant Caché au Magh, 24 janvier 2021, 20h. Sur un Juste musulman.  Projection avec un débat.

Dr Mohamed Helmy a sauvé Anna Boros à Berlin sous le nazisme, cet Egyptien est le premier Arabe reconnu par Israël comme Juste parmi les Nations

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  • Me 24 octobre 2021

3ème manifestation

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ANNÉE  DES JUSTES

2021-2022

24 octobre 2022

30e ANNIVERSAIRE

dédié aux Justes

Hôtel de Ville de Bruxelles

Salle Gothique- 24 octobre 2021

30e anniversaire de l’Enfant Caché asbl, organisation vouée aux Justes, Salle Gothique, Hôtel de Ville de   Bruxelles, 12h-15h. Orateurs : Philippe Close, Bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Baron Jacques Brotchi, Président   honoraire du Sénat, Message de Lucien Buysse, ancien Maréchal de la Cour, Sandrine Borkowski, enfant d’enfant caché.

 En  Présence de Luc Dardenne. Cocktail dinatoire. Animation musicale : André Reinitz.

 Une  fête pour se réjouir avec le bilan du passé et pour rêver l’avenir avec de nouveaux projets.

 

Vibrant message de Philippe Close, Bourgmestre

Le 30e anniversaire de l’Association l’Enfant Caché – Het Ondergedoken Kind a été célébré dans la prestigieuse Salle Gothique de l’Hôtel de Ville de Bruxelles. Cette commémoration fut dédicacée à nos Justes et sauveurs.

Après le discours du Baron Jacques Brotchi, Président honoraire du Sénat, qui a raconté son émouvante histoire d’enfant caché,  il y eut lecture du message de Lucien Buysse, ancien Maréchal de la cour, dont nous connaissons l’inlassable tâche qu’il a menée à la tête de la Commission qui portait son nom en faveur de la restitution des biens spoliés. Vu son grand âge, il n’a pu être présent, mais il nous a adressé ses salutations.

Baron Jacques Brotchi, Président honoraire du Sénat

Dans un esprit de continuité et de relève ont été présentés à l’assemblée des enfants d’enfants cachés, Allan Obuchowski et Julien Dubinski qui s’intéressent à l’EC dans le cadre du JNGC (la formation du CCOJB) et Sandrine Borkowski à qui fut donné la parole.

 

Sandrine Borkowski, master en Sciences de l’Education (cf. la recension de son étude dans ECInfos 93).

Le Président a ensuite retracé l’Historique de l’Enfant Caché avec un diaporama fondé sur les documents du livre L’Enfant sauvé. Il a rappelé les figures du Comité de Défense des Juifs (Chaïm Perelman, les Jospa, I. Sterno, B. Moons,…) ; l’aide de l’ONE et de sa grande dame, Yvonne Nevejean ; le rôle de Justes (comme la Reine Elisabeth, l’Abbé André, Odile Henri) ; la Libération avec l’AIVG pour reconstruire la Communauté et Siegi Hirsch directeur dans les homes d’orphelins de la Shoah ; la mémorable réunion internationale en 1991 à New York ;  la création de l’EC Belgium avec Sophie Rechtman (dont le nom signifie comme à propos l’homme juste), les réalisations de l’association avec notamment David Inowlocki (comme l’obtention du Statut de l’enfant caché). Il a

illustré son propos en montrant des œuvres d’artistes anciens enfants cachés (Ida Opal, Chaïm Kaliski, Arié Mandelbaum, Gérald Frydman qui a remporté une Palme d’Or à Cannes…)

Et de conclure : « L’enfant caché est devenu après le résistant et le rescapé, la 3e figure du paysage mémoriel de la fin du XXe siècle. Ces enfants survivent à un génocide dont ils étaient la principale cible. Mais survivants, les orphelins de la Shoah ont eu l’impression de prendre la place du mort.

En 2015, il y eut une tendance à vouloir dissoudre l’association. J’ai trouvé qu’il y avait encore des choses à faire, et c’est pourquoi j’ai accepté la présidence.

 Il fallait obtenir que le mur des Justes se trouve au Mémorial national des Martyrs et Héros Juifs, les Justes ayant sauvé les enfants des déportés, et il y avait lieu de les y inscrire à côté de la stèle des résistants juifs, puisque les Justes furent des résistants à leur manière, et nous remercions Willy Wolsztajn, président du Mémorial, de nous avoir annoncé qu’ils sont bel et bien prévus dans le plan de rénovation par Beliris du lieu sacré.

Il fallait encore lutter pour obtenir les mêmes droits pour nos membres résidant en Flandre, notamment pour les soins de santé, dont les dossiers sont souvent encore refusés et une loi est en train d’être réécrite, nous assure le Député-Bourgmestre Daniel Bacquelaine.

Il faut continuer à aller témoigner dans les écoles. Que vos petits-enfants demandent à leurs enseignants de vous inviter. C’est essentiel. Il s’agit de continuer à exister car vivre est notre victoire contre ceux qui voulaient notre mort.

Et à présent, je me tourne vers Hélène Potezman, dont l’activité sans relâche en faveur des Justes est bien connue, et à qui nous avons l’honneur et le plaisir de remettre, avec toute notre reconnaissance, ce diplôme de l’Enfant caché. »

Le président a convié l’assistance au cocktail dinatoire. « Réjouissez-vous ! Le Haïm. Vive la Vie ! »

D.B.

« Je remercie du fond du cœur l’Enfant Caché de m’avoir honorée ce jour à l’hôtel de ville pour l’ensemble de ma carrière et mon dévouement à la cause des Justes. Ce fut un réel plaisir de collaborer ensemble durant 25 ans. Merci pour celte belle cérémonie avec l’espoir et la volonté que tous ces « enfants » ne tombent jamais dans l’oubli. Prenez soin de vous et à bientôt. »  Hélène Potezman

Pour voir la cérémonie du 30e anniversaire à l’Hôtel de Ville:

 

  • Di 07 novembre 2021

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi

ANNÉE  DES JUSTES

2021-2022

7 novembre 2021

4ème manifestation

INAUGURATION solennelle

Grande Synagogue de l’Europe

« Le souvenir du Juste est une bénédiction », Psaumes LXXVI, II

L’Année des Justes s’est ouverte solennellement en la Grande synagogue de l'Europe en présence du représentant du Roi, le général-major Thierry Vandeveld, chef de la Maison militaire du Roi.
L’Enfant Caché remercie infiniment pour la magnifique cérémonie que le Consistoire Central Israélite de Belgique a mise en oeuvre en la Grande Synagogue de l’Europe pour célébrer l’inauguration de l’Année d’hommage national aux Justes programmée par l’Association l’Enfant Caché.
Nous n’oublierons pas que, en représentant du Judaïsme belge vis-à-vis de l’Etat, Philippe Markiewicz, président du CCIB, a rappelé que toutes les couches de la population ont aidé à sauver des juifs durant la guerre où ils ont été persécutés.
Nous n’oublierons pas l’évocation, par Thomas Gergely, de la fille du Pharaon qui a sauvé le petit Moïse, elle comme la patronne des Justes et lui comme le patron des enfants cachés.
Nous n’oublierons pas l’évocation émouvante de Madeleine Sorel par le Prof. Emmanuelle Danblon, en qualité de fille d’enfant cachée.
Nous n’oublierons pas le vibrant message d’espoir (Hatikva) énoncé par le Grand Rabbin Albert Guigui, qu’il trouve dans l’action courageuse et généreuse de ces héros tranquilles du passé.
Nous n’oublierons pas le Bourgmestre Philippe Close qui a réaffirmé la philosophie politique de la démocratie dont le devoir est dans la protection des minorités.
Nous n’oublierons pas S.A. Le Prince de Ligne, qui dans la tradition philosémite de sa famille, a transmis toute sa sympathie à ceux qui expriment encore 75 ans plus tard leur reconnaissance, quand ses parents comme d’autres compatriotes n’ont fait, a-t-il estimé, que leur devoir de secours du prochain dans le combat contre la dictature nazie.
Qu’ils reçoivent ici les marques de notre gratitude,
Adolphe Nysenholc
La cérémonie a été diffusée dans l’émission « Shema Israël » par la RTBF et la VRT. Les discours ont pu être enregistrés, et seront publiés dans un numéro de la Centrale.

Adolphe Nysenholc
Thomas Gergely Prof. Emanuelle Danblon

Le Grand Rabbin, Albert Guigui

A propos de la cérémonie

(www.synaregence.eu > cérémonies > 7 novembre 2021)

Appel

"Comme à ce jour, on n’est pas en mesure de citer les milliers de sauveurs, dont d’ailleurs la plupart ont agi en âme et conscience parce qu’ils trouvaient naturel de porter secours, je lance un appel pour que les autorités de ce pays et même de l’Europe, fassent un travail d’enquête approfondie, en vue de mettre à l’honneur ceux qui furent leurs meilleurs citoyens. Cela devrait se faire là où le Yad Vashem n’a pas les moyens de l’accomplir (par exemple en l’absence de demande des sauvés), puisque c’est ici que se trouvent les archives officielles et autres traces.
Mais je suis sûr que tous les nonnominés seraient heureux et fier de savoir qu’au moins une partie d’entre eux peuvent être identifiés et cités à l’honneur. On lira les noms connus, au Mur des Justes du Mémorial d’Anderlecht, quand il sera érigé, au nom des innombrables anonymes." Ad.N.

 

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  • Me 10 novembre 2021

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ANNÉE  DES JUSTES

2021-2022

5ème manifestation

ACOSSE

se souvient 

et honore ses enfants Justes Parmi Les Nations

Pose de plaques commémoratives pour M. et Mme Marthe et Louis LASSAUX, Justes parmi les nations, par la Commune d'Acosse.

 

Trois chiffres suffisent pour évoquer presque 80 années de Mémoire : 1942 -1994 -2021

1942.

              Marthe et Louis LASSAUX                Charles (Salomon) Borensztajn

Tournant dans les années de guerre à Liège ! Les mesures anti-juives débouchent vers la déportation massive, vers les camps d’extermination et la mort 1. Au printemps de cette année-là, deux femmes juives : la Maman et la Grand-Maman de Charles (Salomon) Borensztajn (14 ans) fuient la cité ardente et arrivent à Acosse. Elles y occupent une maison sans meubles et sont incapables de subvenir à leurs besoins. Elles sont ensuite rejointes par Charles, le fils unique et son père amenés par l’Abbé Jean COTTIAUX, curé de la paroisse. Le refuge n’est pas loin de la petite ferme tenue par les époux Marthe et Louis LASSAUX (au N°8 de la rue Piedenval à Acosse) sur les champs de laquelle Charles ramassait les pommes de terre égarées. S'étant lié d'amitié avec Joseph LASSAUX (6 ans), Charles fut invité à travailler à la ferme. En échange, il reçut ses repas et de la nourriture pour sa famille. Louis LASSAUX a également fourni aux BORENSZTAJN de fausses cartes d'identité au nom de Mullens ; ceci sans jamais rien demander en retour. En novembre 1942, avec les craintes croissantes de raids allemands dans les environs, Joseph et Marthe LASSAUX proposent d'héberger Charles dans leur ferme. Il y restera jusqu’en 1945.Les parents de Charles seront, par sécurité, logés un peu plus loin. Bien que les villageois surent que des juifs étaient cachés, jamais ils ne furent dénoncés. En 1944, une unité SS choisit le domicile des LASSAUX comme quartier général ce qui devint très dangereux pour l’enfant caché. Dès lors, Marthe et Louis LASSAUX présentèrent Charles comme leur propre fils, lui sauvant ainsi la vie.

Charles quitta Acosse après la libération et entreprit des études de médecine à l’Université de Liège. Il exerça son métier dans la cité mosane puis à Bruxelles où il s’éteignit le 25/11/1996 laissant une descendance de trois enfants : Mireille, Sylvie et Laurent BOREN. Il entretint toujours de bonnes relations avec son frère de cœur, son ami Joseph. Joseph LASSAUX épousa Germaine VERDOOT. Ils eurent deux enfants : Pascal et Véronique LASSAUX. Cette dernière habite encore aujourd’hui à deux pas de la ferme familiale devenue un cabinet médical.

1994. 
Le 2 Novembre 1994, les époux Marthe et Louis LASSAUX furent honorés au titre de 
JUSTES PARMI LES NATIONS par YAD VASHEM, l’institut pour la mémoire de l’holocauste.
Ce terme désigne des non-Juifs qui ont risqué leur vie pour venir en aide à des Juifs durant la guerre. 
C’est la plus haute distinction civile Israélienne qui fut attribuée aux époux LASSAUX en reconnaissance 
de leur action héroïque. 
Les noms de Marthe et Louis LASSAUX figurent avec le N° 31.2/6175 sur le Mur de la Mémoire à Jérusalem.

2021.

Aujourd’hui, presque 80 années après la guerre qui a connu la Shoah, la plupart des témoins directs ne sont plus là mais le besoin du souvenir persiste car seule la mémoire permet d’entretenir le « plus jamais ça ». Dans cette volonté, la Commune de Wasseiges honore Marthe et Louis LASSAUX par le dépôt d’une plaque commémorative tout près d’où ils ont vécu en faisant témoignage d’un héroïsme tranquille. Elle fut inaugurée lors de la marche aux flambeaux du 10 Novembre 2021.  

Le temps passe mais la Lumière des justes ne s’éteint pas

Pour l’asbl L’Enfant Caché

Georges C. LOGNAY

  1. Rozenblum Th. « Une cité si ardente. L’administration communale de Liège et la persécution des juifs : 1940-1942 ». Revue d’histoire de la Shoah, (2003), Vol.3 N°179, pp.9-73

***

Un jour, notre président, invité par Marie-Françoise Haber, témoigna dans une école de Fernelmont. A son retour à la maison, il consulta la carte des caches et la liste des Justes, établies par Dorien Styven, et remarqua que dans la région, il y avait des Justes à Burdinne, Acosse, Eghezée. Il suggéra d’y mettre des plaques commémoratives et Georges Lognay, qui se saisit du dossier, le mena à bonne fin aux cérémonies d’hommage réalisées à Burdinne et Acosse. D.B

 

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  • Ma 16 novembre 2021

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi

ANNÉE  DES JUSTES

2021-2022

16 novembre 2021

RENCONTRE Littéraire

6ème manifestation

 

Projection de Héros de l’ombre d’Anouk Fortunier, et Atelier de lecture à propos du livre en hommage à des Justes flamands de Ganshoren. Animé par Aldo Alu. La Villa-Centre Culturel. 20h. 

Mme et M. Verleyen

Justes de Ganshoren

 

Adolphe Nysenholc vient nous parler de son enfance en tant qu'enfant caché chez M. et Mme Joost Verleyen et Catherine Van Heymbeek à Ganshoren durant la seconde guerre mondiale.

  • Di 21 novembre 2021

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi

ANNÉE  DES JUSTES

2021-2022

21 novembre  2021

7e manifestation

 COLLOQUE

         Les Justes Parmi les Nations

Institut d’Etudes du Judaïsme-ULB

 

COLLOQUE international sur les Justes, à l’IEJ (l’Institut d’Etudes du Judaïsme-ULB), 9h-18h. Avec le soutien du FNRS. 17, avenue FD. Roosevelt, 1050 Bruxelles, 9h-18h. Invitée d’honneur : Beate Klarsfeld.

 

Beate Klarsfeld  (Fils et Filles de déportés juifs de France) ; Prof. A. Willy Szafran (VUB-ULB, ancien Doyen, Faculté de Médecine), Thomas Gergely (Directeur IEJ-ULB), Veerle Vanden Daele (Co-Directrice Kazerne Dossin), Daniel Weyssow (Fondation Auschwitz), Isy Pelc  (ULB, ancien Doyen, Faculté de Médecine), Baron Julien Klener (ancien Président du Consistoire Central Israélite de Belgique); Baudouin Decharneux (ULB, membre de l’Académie Royale de Belgique) ; Joel Kotek (ULB, IEP de Paris), Adolphe Nysenholc (ULB), Nathalie Zajde (Université de Paris VIII Saint-Denis).

 

La question des Justes est complexe et elle sera envisagée sous ses aspects les plus divers : sémantique, historique, sociologique, politique, psychologique, éthique, religieux, littéraire, anthropologique.

Il s’agira de définir les notions de Justes et de sauveurs, les uns et les autres étant des sortes de résistants, en opposants sans armes à des lois injustes d’une des dictatures les plus cruelles qui jamais fut, la tyrannie nazie.

Seront examinées les circonstances historiques de cet héroïsme tranquille, non sans cerner davantage les mentalités de cette époque tragique dans laquelle s’inscrit le sauvetage. Sera mis en lumière le travail extraordinaire d’une série de grands diplomates qui ont contribué, dans l’ombre, à sauver d’innombrables vies sur le plan international, souvent au détriment de leur carrière. Sera mis en valeur l’aide grandement secourable de Belges apportée à leurs concitoyens juifs en étroite collaboration avec des sauveurs juifs qui ont mis sur pied, dans le cadre du Front de l’Indépendance, le Comité de Défense des Juifs, en affrontant quotidiennement le danger.

Sera étudiée la psychologie des personnes engagées : les sauveurs d’une part, leurs motivations, leur éthique, eux qui ont appliqué naturellement les droits humains et du citoyen avec abnégation ; et, d’autre part, les sauvés et leurs sentiments vis-à-vis de ceux qui ont été prêts à se sacrifier pour eux (entre gratitude et reproche, quand l’affection faisait parfois défaut). Tout ce vécu, inscrit dans les autobiographies des survivants non déportés, comme les enfants cachés, et qui doivent leur existence à cette solidarité agissante, sera analysé à travers un corpus de récits de vie, dont certains, s’affirmant comme des œuvres littéraires, traduisent à des degrés divers leur reconnaissance.

Enfin, avec notre invitée d’honneur, et dans la tradition des textes talmudiques, nous examinerons dans quelle mesure on pourrait proposer le titre de Juste dans la paix.             Adolphe Nysenholc

 

 

ULB, Auditoire AZ1.101(entrée via l’avenue Antoine Depage).

Invitée d’honneur

Beate Klarsfeld

9h30 : Accueil : Guy Haarscher, Président de l’IEJ-ULB

Adolphe Nysenholc, Président du Colloque

Les Justes stricto sensu

Président de séance : Prof. A. Willy Szafran (ancien Doyen, Faculté de Médecine VUB)

10h00.  Thomas Gergely (Directeur, IEJ-ULB) : « Les Justes diplomates »

10h30.  Veerle Vanden Daelen (Directrice adjointe, Kazerne Dossin Mémorial)

              et Dorien Styven (Archiviste, KDM) « Les Justes de Belgique »

11h15.  Daniel Weyssow (Fondation Auschwitz) : « Le Mur des Justes » (au Mémorial National Juif à Anderlecht)

11h45.  Isy Pelc (ancien Doyen, Faculté de Médecine ULB) : « L’Humain, le Bien et l’Autre».

 

Les Justes lato sensu

 Président de séance : Baron Julien Klener (ereprofessor, Universiteit Gent)

14h00.  Beate Klarsfeld (Fils et Filles de Déportés juifs de France) : « Pourquoi j'ai agi comme une Juste allemande en temps de paix après la Shoah »

14h30.  Baudouin Decharneux (ULB, membre de l’Académie Royale de Belgique) : « Melchisédech : une autre façon de dire et lire la justice »

15h15.   Joël Kotek (ULB, IEP de Paris) : « Les sauveurs juifs »

15h45.   Adolphe Nysenholc (ULB) : « Justes et littérature »

16h15.   Nathalie Zajde (Université de Paris VIII Saint-Denis) : « Les sentiments des sauvés vis-à-vis de leurs sauveurs »

16h45.    Conclusion : Adolphe Nysenholc (ULB) : « Justes et sauveurs »

 

Avec l’aide du FNRS   et de la Fondation du Judaïsme de Belgique   

 

Nathalie Zade, relations sauvés-sauveurs

Ad. Nysenholc, Justes et littérature Daniel Weyssow, Mur des Justes
Nathalie Zade, relations sauvés-sauveurs

                      

Justes et récits de vie

Par

Adolphe Nysenholc

 

Dans les quelque 175 de récits de vie que l’on peut lire dans les témoignages recueillis par Herman Vandormael, Les enfants cachés se souviennent [1], par Sylvain Brachfeld, Merci de nous avoir sauvé [2] et dans L’Enfant Sauvé [3], il y a une quinzaine d’enfants cachés qui ont fait reconnaître leurs sauveteurs comme Justes.

 

Leur lecture offre une richesse infinie dans les situations.

 

Veerle Vanden Daelen, Justes en Belgique

 

Thomas Gergely, diplomates Justes

Dans les récits sont cités des Justes célèbres, dans le cadre non de famille mais d’institutions :

Quand une nomination de Juste a lieu, c’est un vrai petit miracle. Car il a fallu :

  • se souvenir du nom, ce qui n’était pas le cas de pas mal de bébés cachés
  • que le sauveur soit encore vivant ou ait une descendance
  • ne pas avoir émigré loin au-delà des océans, notamment en adoption
  • ne pas avoir souffert, exploité, voire abusé
  • ne pas avoir été converti pour toujours et ignorer ses origines
  • ne pas avoir subi de traumatisme si fort qu’on veut tout oublier
  • ne pas se décourager dans les démarches (récolte des documents et des témoignages)
  • ne pas avoir des parents jaloux des parrains de guerre préférés
  • ne pas devoir s’adresser à des descendants antisémites qui refusent un diplôme d’Israël.

Le fait de ne pas pouvoir honorer les innombrables sauveurs inconnus ne doit pas empêcher de rendre hommage aux quelque 1774 Justes connus. Et à travers ces derniers, on reconnaît aussi les premiers. Mais il serait juste et urgent de retrouver tous les sauveurs. Ad. N.

 

[1] Herman Vandormael, Les enfants cachés se souviennent, Racine, 2010

[2] Sylvain Brachfeld, Merci de nous avoir sauvés, IRJB, 2007

[3] Adolphe Nysenholc (éd.), L’Enfant sauvé, de la cache au statut, Collection Mosaïque, Didier Devillez Editeur – Institut d’Etudes du Judaïsme, 2019.

***

  • Di 19 décembre 2021
  •  
  • SALON du LIVRE de l'Enfant Caché

CCLJ (Centre Communautaire Laïc Juif). 15h

52, rue Hôtel des Monnaies, 1060 Bruxelles

Harry Bleiberg, Alain Birenbaum, Johannes Blum, JP Boland, Sylvain Brachfeld, Isabelle Emmery, Vincent Engel, Gisèle Flachs, Adeline Fohn, Robert Fuks, Marcel FrydmanSimon Gronowski , Evelyne Guzy,  Shahul Harel, Esther Naschelski, Adolphe Nysenholc, Isidore Pelc, Valerie Portheret, Regina Sluszny  - Paul de Keulenaer, Henri Roanne, Eric-Emmanuel Schmitt, Viviane Teitelbaum, Fanny Swierk-Claude Demeure, Herman Vandormael, Daniel Hanoch Wagner, Dominique Zachary

Les enfants cachés en témoignant par écrit de leur vécu durant la Shoah évoquent, dans leurs livres, leur sauvetage par des hommes et des femmes dont certains ont été reconnus Justes parmi les Nations. Le but de cette séance au CCLJ est de faire se rencontrer dans un esprit transgénérationnel les descendants des sauvés et ceux des sauveurs. Une fête de la réunion dans la célébration du souvenir.

Au premier Salon des livres des enfants cachés, qui a eu lieu au CCLJ, le 19 décembre 2022, je suis chaleureusement accueilli par la directrice culturelle, Sylvie Poffé. Le projet, qui était prêt pour le 22 novembre 2020, avait dû être reporté pour cause de Covid. Mais cette fois, la fête du livre a pu avoir lieu. Je m’avance masqué, respirant l’air purifié par la machine ad hoc, les mains « gelées »

A la première table se réjouit de me voir Régina Sluszny, avec son ouvrage rédigé par Paul De Keulenaer. Il s’agit de l’histoire d’elle et de son mari, Georges Suchowolski, cachée elle en Flandre et lui en Wallonie, où ils rendent un très bel hommage, elle à Karel et Anna, avec lesquels elle est toujours restée en contact, et lui à ….

 

 A côté d’elle, dans la salle du CCLJ, se trouve Ina Van Looy, avec Sophie, l’enfant cachée, l’histoire illustrée de Sophie Rechtman, de Véronique Ruff et Florence Caulier, publié par le CCLJ en 2013, qui nomme ses sauveurs, …..,   et qui est utilisé dans les écoles, lors des témoignages dans le cadre la Haine Je dis NON.

Sophie Rechtman, Sophie, L’enfant cachée, par Véronique Ruff et Florence Caulier,CCLJ, 2013

Enfin parmi eux, notre président, qui s’est mis en retrait, au fond de la salle, avait sa table aussi pleine. Son roman, Bubele l’enfant à l’ombre (publié dans la Collection du Patrimoine littéraire belge francophone), a été finaliste du Prix Rossel. Traduit en italien et en néerlandais, il est un hommage à ses Justes de Ganshore

 

"Salon du livre Enfant Caché" (voir les pages de couvertures des livres d'enfants cachés présents ou représentés au Salon)

 

 

  • Samedi 16 janvier 2022
  • THEATRE

Atelier Marcel Hastir, Lecture-spectacle de Mère de guerre, 20h.

https://ateliermarcelhastir.eu

 

                                              

 

  • Ma 25 janvier 2022 
  •  
  • LECTURE DES NOMS
  •  
  • Parlement Bruxellois
  • Rue du Lombard, 1000 Bruxelles
.   Parlement Bruxellois, lecture des noms des Justes de Bruxelles, et inauguration de leur inscription sur une plaque commémorative. Partenariat Enfant Caché et CCIB.

               LECTURE DES NOMS par les élèves des écoles, organisées par le Parlement Bruxellois, sur une idée du CCOJB (Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique). Rue du Lombard, 1000 Bruxelles. Dossier pédagogique (Cf. EC Infos

"Parlement Bruxellois"

 

  • Ma 22 février 2022 
  • CONCERT

CONCERT par Musica Mundi (Primary and Secondary International School for Professional Musical Education and General Studies), en mémoire de la Reine Elisabeth, Juste parmi les Nations. Avenue des Marnières, 21, 1410 Waterloo, 20h. Directrice : Hagit Hassid-Kerbel. Des élèves virtuoses joueront pour d’anciens enfants cachés et leurs enfants en l’honneur d’une grande dame du passé.

Newsletter & Images - Musica Mundi School

Henri Fischgrund, S.A. Le Prince Michel de Ligne et son épouse, le fondateur de Musica Mundi, AdN., Charlotte Gutman, Présidente de l'ORT.  ©2021 by Musica Mund

 

                  Autographe de la Reine Elisabeth à l’AIVG

Vous trouverez plus d'informations  sur la page  "Musica Mundi"

 

  • Mercredi 23 mars 2022

Assemblée générale de l’Enfant Caché asbl-Het Ondergedolenkind vzw. 14h.

Préparer l’avenir.

Evénements en préparation

(voir le prochain ECInfos n° 95, avril 2022)

- EXPOSITION :  Les Justes, Musée Juif de Belgique, 21, rue des Minimes, 1000 Bruxelles

- MUR des JUSTES, pose de la première pierre au Mémorial National des Martyrs et Héros Juifs à Anderlecht….

  • FILMs consacrés à des Justes (avec IMAJ) :

Comme si c’était hier (1980) de Myriam Abramowicz et Esther Hoffenberg. Reporté (durant la pandémie), projeté finalement par Zoom.

  • La Maison de la Culture Juive, en La Ferme Rose, avait inscrit dans son programme à la date du 20 mars 2020 : un Atelier de lecture à propos de Bubelè l’enfant à l’ombre, livre d’hommage à un couple de Justes de Bruxelles  (>  printemps 2022).
  • Pose de plaques commémoratives individuelles dans les Communes du pays (Eghezée, …).
  • 8 mai 2021 (fin de la guerre et début d’une paix exceptionnelle en Europe), Sénat belge : Rencontre des Enfants Cachés, avec les Anciens Combattants, Résistants et Justes (résistants à leur manière).
  •   Le Conseil d’Administration de l’Enfant Caché se recueille devant la plaque dédicacée aux Justes au Mont des Arts à Bruxelles. (voir Communiqué ci-dessous)

Communiqué de presse :

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi

L’Année des Justes

Inauguration par l’Enfant Caché asbl

au Mont des Arts – Bruxelles

3/11/2020,  11h

reporté

Le mardi 3 novembre 2020, à 11h, le Conseil d’Administration de l’association L’Enfant Caché va inaugurer l’Année des Justes de Belgique - qu’il organise en hommage national Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi, - en se recueillant devant la plaque commémorative dédiée aux sauveurs de Juifs durant la Seconde Guerre Mondiale, apposée au Mont des Arts à Bruxelles.

***

L’inauguration officielle par le Consistoire Central Israélite de Belgique qui aurait qui dû avoir lieu en la Grande Synagogue de l’Europe devant les autorités du pays, le 10 mai, date du début de la guerre en Belgique, est pour cause de pandémie reportée à une date ultérieure.

Vu la règle de la distanciation, qui ne permet pas de lancer l’année avec un événement majeur dans un lieu fermé, nous marquerons son début en mineur, par un acte symbolique  fort, en âme et conscience, dans un lieu ouvert.

Bienvenue à chacun désireux de s’associer à cet hommage de gratitude à nos courageux concitoyens.

(port du masque)

 

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